La mandragore, plante méditerranéenne, était utilisée en sorcellerie pour ses pouvoirs magiques, car sa racine affecte la forme d'un homoncule. Selon la légende, elle pousse sous les gibets, où se balance un pendu... Il faut la cueillir à minuit, quand la lune est pleine. La racine de la mandragore peut alors prendre vie.
Cette "mandragore" musicale pousse à l'ombre du "gibet" de Ravel, bien qu'elle n'en comporte aucune citation directe. Cependant la "mandragore" retient du "gibet" l'idée d'ostinati, une certaine ambiance sonore, des couleurs harmoniques qui font écho à Ravel - bien qu'elles soient basées sur des concepts très différents.
La musique se développe comme une spirale centrée sur plusieurs ostinati, de rythme, de couleur, de timbre - cinq accords "spectraux" à l'apparence variable tournent dans les bras de cette spirale.
Tristan Murail
1 CD Baby, 9011550
Playing In The Dark
Tomoko Yazawa (piano)
1 CD Telos Music, TLS 107
Hommage à Messiaen
Prodromos Symeonidis (piano)
1 CD Metier,
Comme un oeil suspendu et poli par le songe - Estuaire - Territoires de l'oubli - Cloches d'adieu, et un sourire... - La Mandragore - Les Travaux et les jours
Marilyn Nonken (piano)
1 CD Accord,
Tristan Murail : La Mandragore - Cloches d'adieu, et un sourire... - Jean-Marc Singier : Elans, saccades, et biais du flux - Gérard Pesson : Vexierbilder Rom - Dominique Troncin : Ciel ouvert - Jacques Lenot : Ciels (travercés) - Esquisse du Prélude 12 - Hugues Dufourt : An Schwager Kronos
Dominique My (piano)